Bonnes nouvelles ? Tu parles !

La seule bonne nouvelle la voilà : on a consommé moins cette année que l'an passé. Enfin, si on peut appeler ça une "bonne nouvelle" vu ce que ça implique de misère. Vous n'imaginez pas ce qu'on a vécu cet hiver. Totalement sans chauffage, même par froid glacial. Ne faire fonctionner le chauffe-eau que 24 h par semaine, avec ce que ça implique pour se laver. On se demande comment j'ai survécu dans mon état. Je le paye maintenant il est vrai. Mais ça pourrait être pire. Reste que sur cette consommation il va y avoir un reliquat d'une centaine d'euros toujours non payés parce que nous ne sommes pas mensualisés. 
Nous n'avons plus un rond. Ce n'est pas les vingt balles qui me restent à cette heure qui vont nous mener bien loin. Et je ne parle pas des autres factures dont je me suis déjà fait l'écho ici même dans l'article mis en lien intégré ou sa suite publiée sur ce même blog, qui montre un peu à quels expédients nous avons recours.

Sur FB j'ai montré que j'ai trouvé deux tickets gagnants de jeu dans la rue il y a quelques jours ; c'est la énième fois et Canal-Décharge, comme FB en ont été l'écho plusieurs fois ; et j'ai profité de ça pour réserver une place en vide-grenier, le 15 place Saint Jean. A Niort faut payer d'avance... Coup spéculatif ! Si ça fait pas plus que le précédent ; seul où les places sont gratuites ; soit même pas 20 € tout mouillés, on n'avancera pas. En acceptant qu'il ne pleuve pas des cordes ce jours là... Surlendemain de pleine lune de solstice, c'est un moment où la météo peut réserver bien des surprises et c'est autrement plus fiable que la "Saint Médard" en ce que ça repose sur les grands équilibres dynamiques qui régissent notre monde.

Ma chérie est allé ce vendredi secouer un chouïa le cocotier du politburo de régulation de la misère. Bien que le RSA soit insuffisant par rapport à nos contraintes, ce serait une aide... Maccashe ! Faut attendre qu'on nous contacte pour mettre les choses au clair et après ça mettra encore combien de temps ? N'importe comment, eût égard aux jours fériés, à la proximité des vacances et tout le trinfusquin, on a la certitude qu'on aura rien en juillet... Si ça arrive en août ou septembre on aura du bol, mais il sera trop tard. Vous noterez qu'il y avait à la CAF un recrutement d'agents d'accueils. Ma moitié, forte de 15 ans d'expérience de secrétariat, dont quelques années dans un service déconcentré du ministère de la Culture, et quelques années d'assistanat de direction, a postulé. Dans l'fion ! Pas mêmes une bafouille convenue ou un mail lapidaire de refus. Rien ! Que dalle ! Comme pour toutes ses candidatures du reste. Après ça y'a des gnaulus qui viennent me donner des leçons de morale sur mon comportement et le ton que j'emploie. Qu'ils aillent se faire foutre ! Depuis octobre, nous survivons en faisant la manche ; depuis mars nous n'avons plus RIEN. Il est un constat à faire : tout est foutu. Y'a plus d'espoir. J'ai personnellement renforcé ma page de vente sur Price Minister et j'en ai fait de la pub, que ce soit sur Tweeter, des blogs, Face-Book... Retour ? Dix balles en trois mois ! Personne en a rien à foutre, y compris tous les donneurs de leçons de charité, brasseurs de bonnes paroles ou ceux qui prétendent qu'il faudrait favoriser les français d'abord, comme les gauchistes imbus de "justice sociale". Même quand j'ai dit que vendre tout le stock suffirait à nous sauver de la mouise... Et j'en aurai dix fois comme ça à vendre en +, la boutique ne disparaîtrait pas.
En conséquence, à ceux qui se plaignent que je veux "attraper des mouches avec du vinaigre", c'est pas du vin aigre que je vais employer, c'est du vitriol désormais ! Je ne dois rien à une société dont je ramasse les ordures bénévolement, à qui sur Crobardures et Facebook j'ai offert tant de belles photos (la presse m'en a même volé) et dont nous consommons les rebuts. 
Tout est perdu, je le sais. En prime j'ai un doigt en compote. Un mauvais coup reçu. Dans la mesure où j'ai pas les moyens, ça finira comme l'autre... J'en ai un autre qui a aussi un coup dans l'aile. Je tape là avec sept doigts mes chéris. Voilà pourquoi je disais sur FB que mes dernières photos de martinets étaient des exploits qui ne seraient sans doute pas renouvelés (quoique j'ai récidivé ce matin).

 Nous entrons dans la spirale infernale et définitive. La rue pour moi c'est la mort, voulue ou non. Mon sacrifice sauvera ma chérie parce qu'il y a 30 000 balles sur ma tête (assurance). je me ferais Christ pour qu'elle vive. Vous pourrez gémir si vous voulez ceux qui disent m'aimer. Je dois aller au bout de mes valeurs. je l'ai déjà fait mais pas aussi loin... Je me suis endetté pour sauver quelqu'un autrefois... Notez que j'ai eu le retour d'ascenseur de la Providence deux ou trois piges plus tard. Vous conchiez le Christ ou le vénérez parce que le sens de ce qu'il a fait vous échappe. Son sacrifice avait d'abord pour sens d'éviter celui de ses compagnons. Ultime bouc émissaire qui montrait l'exemple. Je n'ai pas moi non plus, l'intention d'en finir ; vos catégories "psy" en la matière n'ont aucun sens. Mais puisque ma vie n'a servi à rien, puisque ce que je fais avec le coeur ne me vaut que reproches de pauvres glandus qui tortillent du cul pour chier droit, puisque je ne sers plus à rien et que mes entreprises n'aboutissent pas, puisque ma chérie a perdu son boulot parce qu'elle était avec moi et qu'on lui a fait sentir (implicitement), puisque j'ai la possibilité par mon sacrifice de sauver une vie, il faudra que je passe à l'action  en toute sérénité. Je m'y prépare en méditation et prière et ceux à qui ça plaît pas c'est le même prix.

Il est trop tard et je ne supporterais pas de vivre dans un foyer pour SDF ou en collectivité Emmaüs ; cet organisme qui m'a par ailleurs si souvent arnaqué, on est loin des chiffonniers de l'abbé. Le seul moment où j'ai vécu en collectivité c'est la marine... Ils ont vite compris, eux, qu'on pouvait me donner des responsabilités, mais à gérer tout seul, ou le plus tout seul possible (y'avait mon Bidel et deux ou trois clampins dévoués comme moi à la sécurité). En vieillissant ça c'est aggravé. J'en ai trop subi... Les résumés que j'ai fait dans "l'histoire d'un mec" et "1974-2014 - le temps des cerises", c'est Casimir dans l'ile aux enfants.

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Tout est foutu

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Juillet sonnera le glas de ma présence internet. Cette fois c'est certain. Des milliers de gens disparaissent tous les jours, ce n'est pas grave. A mon âge et dans mon état, il y a un siècle je serais déjà mort depuis longtemps. Vous pouvez aider à retarder l'échéance avec l'encart "faire un don", en colonne de gauche ; ou me contacter (colonne droite en haut) ;  mais je sais que comme d'hab' ce sera dérisoire. Vous pourriez aussi nous prêter une vieille bicoque avec jardin par exemple, voire une caravane avec jardin, une grange même, à condition d'arriver à nous déménager ! Il me faudrait 500 balles tout de suite (avant le 15), 1000 à 1500 pour atteindre septembre à minima...Parce que ça ne dispenserait pas de bouffer avec des expédients. Les secours balancent des reliefs qui ne valent pas mieux (je ne récolte pas que du périmé moi !) et généralement inadapté à mon diabète. En plus, leur faire piger que l'on bouffe pas de viande et que c'est bon pour nos maladies, faut y aller avec le bazooka. Les plus gentils s'en arrachent les cheveux de désespoir. Ils ne comprennent pas, sont inadaptés, que voulez vous..; Je ne leur reproche même pas : ils font avec ce qu'ils ont et leur culture basique (qui est la votre) qui implique que le pauvre, ce qu'on lui donne, c'est bien assez bon pour lui et qu'il doit accepter ce minimum en baissant les yeux et en remerciant humblement. La pauvreté est toujours une punition d'on ne sait quel crime. La pauvreté c'est un peu comme la couleur ou la religion : des crimes contre la normalité définie par la société de consommation, celle là même qui a délocalisé tout notre appareil industriel et inféodé notre agriculture aux spéculateurs, détruit notre tissu social. Alors non, ne venez pas me donner de leçon de morale. Ma vie est en ruines, passons le bulldozer, et construisons du neuf à la place. Le petit zombie de demain ira déposer ses ordures sur Mars et je serais cendres oubliées par les siècles. Il faut l'accepter. Comme disait bouddha : "Ramène moi un  grain de riz d'une maison où personne n'est jamais mort" et le disciple en fut incapable. J'ai laissé sur le chemin des dizaines de copains, d'amis, et j'ai dû l'accepter. Quand j'en parlais on me faisant la morale en me disant "faut pas parler de ça"  ou "tu vis dans ton passé". A mon tour de vous dire : si vous n'y pouvez rien c'est sans doute qu'il en fut ainsi parce c'est à ceux qui auraient pu, et à ceux qui ont induit cela que cela sera décompté. En conséquence acceptez le destin et que cette histoire vous serve d'illustration pour casser les reins de ceux qui vous feront la morale. N'importe comment, personne ne me connaît vraiment, rare sont ceux qui ont fait l'effort d'essayer... On n'est que de passage et j'arrive au bout du chemin. C'est pas à soixante balais (bientôt) qu'on refait une vie selon les critères de la société de compétition bien pensante. C'est pas à cet âge qu'on "s'intègre". On n'est plus que rebut méprisé si on a fait naufrage. Y'a trop longtemps qu'on se débat dans la précarité pour avoir une retraite décente. Vous voyez bien qu'il faut accepter le décret. N'importe comment j'ai du commettre d'énormes erreurs... Elles tiennent essentiellement à cette lubie de croire que j'aurais pu être heureux un jour. IL EST TROP TARD pour revenir dessus. Pour réussir il fallait être égoïste, raciste, et ne pas se poser de questions. Amen.